L’univers carcéral français est aujourd’hui devenu un sujet de société. Quels sont les différents types de prison, quels sont leurs rôles et comment sont-elles perçues par la population, c’est le sujet de notre dossier.
• Un peu d’actualité
Aujourd’hui, les 188 prisons françaises (d’après le dernier recensement datant du 1er juin 2003) sont entièrement gérées par l’Administration pénitentiaire, qui elle même dépend du Ministère de la Justice. Il a également été révélé en 2005, que 60 925 personnes étaient en détention.
• Les types de détenus et de prisons
Le rôle de la prison en France est d’une part de protéger les individus dangereux de la société et d’autre part de les réinsérer. Dans les faits, la réinsertion est très peu effective, principalement à cause du manque de moyen, en personnel notamment.
On distingue deux types de détenus: ceux en détention provisoire qui sont en cours de jugement et les condamnés qui ont déjà été jugés par un tribunal et envoyés en prison pour purger leur peine.
Cependant, la répartition de ces détenus n’est pas toujours la même. Il existe en effet plusieurs catégories de prisons:
- Les maisons d’arrêt, destinées aux peines inférieures à un an et aux détentions provisoires.
- Les centres de détention, destinés aux peines moyennes et aux détenus les plus jeunes où dont la réinsertion semble plus favorable.
- Les maisons centrales, pour les peines les plus longues.
- Les centres de semi-libertés autonomes, où les condamnées placés sont libres le jour dans leurs activités professionnelles mais obligés de passer la nuit dans l’établissement.
- Les centres pénitentiaires avec différents quartiers parmi ceux cités précédemment.
- L’établissement public de santé nationale.
• Le rôle des prisons
- La réinsertion
La réinsertion est une des plus importantes critiques faites à l’encontre de l’Administration pénitentiaire. Par manque de moyen, les détenus ont beaucoup de mal à pouvoir suivre des formations ou même à travailler.
- La formation
La prison a pour mission, inscrite dans la loi, de préparer la réinsertion des détenus. L’un des moyens de cette réinsertion est le travail, outil de socialisation, de formation et d’apprentissage de la discipline.
- Le travail
Le travail n’est plus une obligation depuis la loi de juin 1987. Celui-ci est très rare en maison d’arrêt, et il y a beaucoup de chômage dans les établissements pour peine. Le droit de travailler est très relatif, car beaucoup de prisonniers n’y sont pas autorisés (placement à l’isolement, statut de Détenu particulièrement surveillé (DPS)). Le manque de travail est un problème pour la réinsertion dans la société.
• Les critiques
Ces dernières années, la population carcérale a fortement augmentée. Ainsi en 2001, on comptait pour 100 000 habitants, 75,6 détenus et en 2005, 94,9 détenus. Cela fait une augmentation de 25% en 4 ans.
Cette logique carcérale est un peu en porte-à-faux des déclarations gouvernementales faisant état d’une baisse de la criminalité.
En outre, plus le nombre de condamnés augmente plus les prisons sont surpeuplées. De ce fait, les conditions de vie deviennent plus que médiocres.
N’oublions pas que le manque de surveillants et de place entraîne une insécurité de plus en plus forte: la toxicomanie et les violences physiques sont en constante hausse. En effet, les plus dangereux ne sont que très rarement éloignés des plus faibles. Ainsi, des délinquants sexuels peuvent être placés dans la même cellule q’un malade mentale. On note également une multiplication des tentatives de suicide chez les prisonniers: 28 tentatives pour 164 détenus à Bourges en 2004.
• Pour aller plus loin…
Wikipédia: http://fr.wikipedia.org/wiki/Prison_en_France
Prisons de Paris: http://fr.wikipedia.org/wiki/Prisons_de_Paris
Dossier écrit le 20 avril 2006 par pixin
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